VOYAGE EN AMAZONIE PÉRUVIENNE
1er au 15 mars 2013
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Nous sommes le 1er avril 2013, vous aurez accès aux onglets précédant le voyage en Amazonie sur votre droite. 1er au 15 mars 2013
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Après six semaines "d'apprentissage culturel", j'aime bien le terme pour définir nos séances de grattage, de sablage, de peinturage et autres ages qui nous faisaient sentir le nôtre...
Après ces six semaines, dis-je, l'aventure avec un grand A nous attendait, du moins, le croyions nous suite aux descriptions pittoresques qu'Oscar, notre organisateur de voyage, nous en avait faites.
Nous sommes le dimanche de Pâques et nous prenons l'avion en direction de Trujillo où nous attendent nos véhicules de transport terrestre préalablement arrivés au cours de la nuit avec nos chauffeurs.
Tout au long de ces quatorze jours de voyage à l'exception de la partie fluviale et de la suite, Oscar avec sa "van" et Raoul avec son minibus, nous conduiront à travers la côte du Pacifique, la Cordillère des Andes que nous traverserons encore une fois mais cette fois par la partie nord, la plaine nordique jusqu'au moment de prendre le bateau vers Nauta.
Mais nous aurons l'occasion d'y revenir.
Premier arrêt à la sortie de l'avion à Trujillo:
Le site archéologique de Chan Chan au nord de Trujillo.
Les recherches archéologiques du nord péruvien sont relativement récentes et elles sont encore très incomplètes. D'immenses sites archéologiques sont encore à découvrir. De plus, de nombreux pilleurs de tombes ont détruit une partie de ce patrimoine culturel et fait disparaître de nombreux trésors qui ont été vendus au marché noir.
Notre arrivée sur le site par un beau dimanche pascal ensoleillé.
Accueillis par les célèbres chiens péruviens sans poil, appelés chiens nus. Cette race canine a une température plus élevée que les autres races. Paraîtrait-il qu'ils servaient parfois de bouillotte pour les arthritiques...
La cité de terre (en
adobe) de Chan Chan fut construite entre 850 et 1470ap. J.-C., et fut une capitale impériale jusqu'à sa conquête par l'Empire Inca au xve siècle.
La ville comptait environ 30 000 habitants. ( Source: Wikipedia)
Partout, des reliefs faisant référence au ciel, à la mer et à la terre.
Au retour vers Trujillo, plus précisément à Huanchaco, station balnéaire à 12 km de la ville, une belle surprise nous attendait: l'hôtel Las Palmeras en face du Pacifique. Nos deux véhicules sont sagement parqués dans l'aire de stationnement de l'hôtel pendant que nous assumons complètement notre état de touriste.
Deux nuits à dormir au bruit incessant des vagues, le Bonheur! Du moins pour Louise (ma co-chambreuse) et moi, qui en bonnes filles de l'est, n'avaient rien à redire du bruit des vagues.
Les bateaux de pêche qui partent au petit matin pour se perdre dans les vagues parfois très fortes du Pacifique qui ne porte pas toujours son nom...
Pas de place pour mettre les pieds, en fait, les chauffeurs s'y agenouillent ou les montent à califourchon.
Et ils traînent ensuite leur butin dans des paniers.
Le lendemain, nous visitions le site du Temple du Soleil et de la Lune (Huaca del sol et Huaca de la luna). Le site du Temple du soleil étant en exploration, nous n'avons pu visiter que celui dédié à la Lune.
Ces fresques sont extraordinairement bien conservées et des panneaux reconstituent ce qu'elles ont été dans leurs beaux jours.
Le centre ville de Trujillo, 3e ville en importance pour le nombre d'habitants et nommée capitale culturelle du Pérou.
Ici, un monument à la liberté sur la place centrale de Trujillo
Le lendemain, nous prenions la route pour la journée en direction de Chiclayo, plus au nord.
Tout au long de la route vers le nord, toujours sur la côte du Pacifique, les rizières côtoient les petits villages avec ici et là une montagne en arrière-plan.Les rizières au Pérou: une véritable découverte en ce qui me concerne. Il y en a partout dans le nord, en montagnes (dans les vallées) comme en plaine. Pas étonnant que nous en ayons autant mangé...
Ici un marché où notre guide qui parle un très bon français nous montre les fruits et légumes du pays.
Ici, le mais noir (Désolée, je ne trouve pas le tréma sur mon clavier...), légume à la base de nombreux desserts et de jus dont la célèbre chicha qui peut être alcoolisée ou non avec entre les deux toutes les concentrations d'alcool voulues...
Ici, une partie de l'étal de fruits de mer impressionnant tant par sa variété que par ses couleurs.
J'ai goûté à la petite montagne sur la droite. C'est délicieux, un peu salé. Me semble que ça se prendrait bien un après-midi sur la galerie avec une petite broue bien fraîche. Mais je ne me rappelle pas le nom...
Le Musée de Lambayeque avec sa collection incroyable de parures en or et en argent et les tombes royales de Sipan. Les photos sont interdites donc les souvenirs sont conservées dans la tête des visiteurs.
Notre groupe était unanime, c'est la visite la plus intéressante de notre voyage. Même les personnes qui n'aiment pas les visites muséales ont été conquises, c'est vous dire.
Notre groupe était unanime, c'est la visite la plus intéressante de notre voyage. Même les personnes qui n'aiment pas les visites muséales ont été conquises, c'est vous dire.
Ah, la Cordillère, changeante, vertigineuse, bien que nous ayons culminé deux fois plus haut auparavant.
La tête dans les nuages...
Et le coeur bien accroché.
Des paysages à couper le souffle.
Il fallait nous voir dans les véhicules accrochés à nos appareils comme de véritables Japonais...
Mais des arrêts judicieusement choisis nous permettaient aussi de nous en mettre plein la vue.
Ici, un barrage sans eau pour la pause midi.
Cherchez l'erreur!
Et là, des vautours attendant leur proie...
Mais comme elle est bien vivante, tout comme nous, ils se contentent d'un guet.
Des chèvres acrobates comme toutes les chèvres de montagne.
Elles ont captivé les paparazis un bon moment...
Et partout des rizières...
Une fois descendus de nos montagnes andines, nous avons retrouvé les grandes rues et les mototaxis (touk touk).
Un arrêt dans un "dépanneur" à Bagua Grande, le lieu le plus chaud du Pérou, été comme hiver.
À en juger par la chaleur étouffante qu'il y régnait, il ne s'agit pas d'une légende urbaine.
Nous avançons tranquillement vers la région amazonienne, lieu de plus d'aventures.
En route vers l'Aventure.
Nous allions être servis rapidement.
À plusieurs endroits, la route était à moitié rongée ou remplie de "cailloux" tombés des montagnes.
Arrivés à Pedro Ruiz une surprise de taille nous attendait: un éboulis bloque complètement la route escarpée que nous devons prendre pour nous rendre au Lodge.
Bon, il est 17 heures passées et la route est bloquée.
Qu'à cela ne tienne, Le brave Oscar a vite trouvé une solution, celle de requérir les services d'une "pipine" aperçue sur la route quelques kilomètres plus tôt.
Pendant ce temps...
en fait, plus d'une heure, enduite d'une bonne couche de chasse-moustiques, je prends en photo les affiches du lieu où nous dormirons peut-être...
Le Gocta, majestueux. Constituée de deux sauts, la chute a une hauteur totale de 771 mètres qui la mènerait au 2e ou 3e rang au monde, selon les évaluations. La première est en Bolivie.
Le lodge perdu dans les nuages matinaux et Huguette en contemplation du Gocta.
Ce lodge est vraiment paradisiaque.
En pleine nature, avec les montagnes ennuagées à chaque réveil
et la famille de lamas qui broute tranquillement.
Nous y sommes restés trois jours afin de profiter des visites environnantes et du plaisir de s'arrêter un peu.
pendant que nos amis broutent...
Ces kilomètres sont derrière nous.
Oscar et notre guide local pour la visite de la forteresse de Kuelap.
Ce site est plus ancien (Xe siècle) que celui du Machu Picchu (XVe siècle) mais il est moins visité. Que voulez-vous, les touristes préfèrent le sud au nord...
Cette forteresse aurait été construite au Xe siècle par les Chachapoyas, un peuple des Andes. Située à 3000 mètres d'altitude, elle aurait requis plus de pierres que la grande pyramide de Gizeh.
Mais nous étions sous haute surveillance...
Nous avons pique-niqué en route vers le site devant un paysage merveilleux.
Très belle journée!
Nous avons été surpris par la pluie en redescendant vers les voitures.
Journée boueuse
Ce matin-là, nous sommes plusieurs à descendre à pied les six kilomètres qui séparent Cocachimba de la jonction vers Pedro Ruiz
Et à attendre nos véhicules qui tardent à arriver. Et pour cause, ils sont pris dans la boue dans la cour du lodge.
Je ne sais pas ce que la dame transporte mais ça a l'air lourd sans bon sang!
Cette journée sera boueuse du début à la fin...
Partis au sec en direction de la grotte de Quiocta.
La Grotte de Quiocta s'ouvre à environ 4 km à l'Est du village de Lamud. L'accès se fait par la piste qui mène au village de Cuemal. Un sentier mène à l'entrée situé au pied des falaises, 30 mn environ. (Source Wikipedia)
Nous sommes dans la province de Luya.
La grotte est pratiquement inondée, si bien que la botte à vache est requise. Elles sont parfois tellement enfoncées dans la boue que nous devons faire un effort pour nous arracher à la succion de la boue.
Mais la visite, une véritable épopée, vaut le déplacement.
Il s'agit en fait d'un cimetière comme en témoignent quelques regards vides rencontrés sur les lieux.
Quelques stalagmites sculptées par les éléments.
et quelques fossiles.
Les photos datées sont de Louise, car tellement occupée à ne pas glisser, j'ai raté tous les rendez-vous avec la lampe de poche d'Oscar pour faire les photos.
Merci Louise.
Je dois aussi avouer que cette visite dans le noir a été une véritable épreuve pour l'éclopée de l'oeil que je suis. Je m'apprêtais même à rebrousser chemin pour attendre tranquillement le groupe à l'extérieur, quand Oscar, sans même me laisser le temps ni la possibilité de renoncer, m'a conduite par la main avec le groupe.
Merci Oscar.
En fait, le moment que j'ai le plus apprécié, c'est au fond de la grotte, dans l'obscurité complète et le silence, exception faite du ruissellement de l'eau, où nous nous sommes enfin arrêtés et que nous avons expérimenté une séance de méditation.
Instant sublime!
Paysages majestueux
Un petit coup d'oeil sur la route... histoire de vous faire vivre les émotions de la route de montagne...
Une autre excursion, un autre défi: la route...
Et oui, elles sont tombées de la montagne ces pierres.
La chaussée est complètement disparue sous la boue. La voirie est un secteur fiable pour les travailleurs puisque l'histoire se répète chaque année.
Ici, un "tunnel" mais construit cette fois.
Pourquoi pas une petite vidéo pour l'émotion...
Vous n'êtes pas trop étourdis?
Continuons alors.
Au retour, la route empruntée un peu plus tôt n'est plus accessible en raison de la forte pluie. Un éboulis a fait s'entasser arbres et boue sur la route. Impossible de passer!
Pas de pelle!
Les pieds dans la boue et sous une pluie battante,
que faire, sinon donner un coup de coude et déloger les intrus.
Et il pleut à verses, inutile de vous le dire!
Raoul passe le premier, son minibus est plus haut et avec une série d'aller et de retour, il creuse un chemin au travers de la boue pour permettre ensuite à Oscar de passer avec la "van".
Quant à nous, nous passerons à pied... de façon à ne pas alourdir les voitures.
Il y a environ un pied de boue dans les ornières...
Et je repensais à la route qui mène à notre lodge de Cocachambo. Sera-t-elle encore fermée par un éboulis? J'ai eu tout d'un coup marre de la pluie, de la boue, des roches et du stress de la route, et la noirceur venant, le groupe s'est scindé et une partie a préféré rentrer au lodge et relaxer autour d'une bonne broue avant le souper. Et c'est là que nous avons pris congé et remercié chaleureusement Luis qui s'est avéré un excellent guide.
Nous avons donc décliné pour la moitié, le détour par Chachapoyas. Le reste de la meute est revenue une heure et demie plus tard, enchantée de leur visite.
Aucune jalousie de ma part qui ai préféré la quiétude de cette fin de journée pas mal chargée.
Comme à chaque fois, le souper, tardif cette soirée-là, s'est déroulé autour de la bonne humeur. Ce fut notre dernière soirée au lodge.
Nous avons ensuite roulé vers Tarapoto, avec comme toile de fond le Marañon sur lequel nous allons naviguer dans quelques jours.
Nous n'avons pas résisté à prendre cette dame souriante en photo.
Tarapoto
Une halte de quelques jours dans un endroit paradisiaque, un autre: El Puerto de Las Palmeras.
C'est un lodge très confortable construit au milieu des palmiers comme son nom l'indique et d'une immense palmeraie.
Malheureusement, je n'ai pas de photos, les ayant malencontreusement perdues par un acte non délibéré...
Mais je vous invite à visiter le site de réservation pour avoir une idée de ce site des plus intéressants.
http://www.tripadvisor.es/Hotel_Review-g658384-d1450413-Reviews-Puerto_Palmeras_Tarapoto_Resort-Tarapoto_San_Martin_Region.html
Farniente et baignades ont été au coeur de notre séjour de touristes assumés. Une halte avant notre aventure fluviale.
Le marché de Yurimaguas, lieu de départ de notre "croisière" sur le fleuve.
Cette petite est croquable, bien plus que ses petites bibites grouillantes de vérité. Nous en avons rapporté deux à notre chauffeur Raoul qui se targuait de les trouver délicieuses...
Mais il n'a pas relevé le défi, disant qu'il fallait d'abord les faire cuire... Pour notre part, ce mets hautement protéiné n'a pas fait partie de notre gastronomie péruvienne, inutile de vous le dire.
Et c'est l'embarquement sur notre "navire de croisière" en classe VIP... Cela veut dire que nous aurons droit à un repas dans notre cabine... Mais quel repas!
Il s'agit d'un bateau de ravitaillement des villages le long du Marañon, fleuve qui joint l'Amazone et qui, selon plusieurs scientifiques mondiaux, en fait partie, ce qui fait de ce fleuve, le plus long au monde.
Une partie du groupe observe les préparatifs d'embarquement qui prendront plus de quatre heures.
Ici, deux jeunes Péruviennes cassent la croûte.
Louise dans son hamac, le mien n'est pas très loin et il trônera sur ma galerie cet été: des heures de farniente en vue...
Les villages que nous longeons au cours de nos deux journées de traversée.
Quand il n'y a pas de quai pour accoster le bateau, les villageois viennent au bateau.
Ici, un chargement de bananes plantain.
Et voilà, les "platanos" qui prennent place sur le devant du bateau.
Certaines villageoises profitent de la courte escale pour venir vendre des victuailles aux passagers et passagères.
Ce n'est pas un chapeau mais simplement un écureuil qui se promène agrippé à la chevelure de cette belle indigène.
Notre cabine juste sous le poste de pilotage... Première nuit au son de la musique pour empêcher le capitaine (et la passagère) de dormir...
Les toilettes douches, et ça marche.
En se douchant, on lave tout tout tout, même les toilettes...
Pour les toilettes, l'usage était un peu plus fréquent...
L'eau? Elle vient du fleuve... et elle est brune, d'où mon teint bronzé à l'arrivée...
Je n'ai pas visité les toilettes du pont inférieur très peuplé, une sorte de seconde classe.
Pas de cabine au premier pont où les passagers dorment au-dessus de leur butin... Et il régnait une chaleur étouffante.
Dans un village, un chargement attend son bateau ravitailleur.
On nous dit que c'est du crocodile, mais en réalité, c'est du caïman, et c'est caïment bon, un peu fibreux avec un vague goût de poisson.
La cale avec le hamac et la moto de son gardien.
Sur le pont, un coq tente de se défaire de son fil à la patte. Je le soupçonne de tenter une évasion...
Un chargement de bovin vogue à côté de nous.
Une brève escale (15 minutes) pour un énième chargement et ravitaillement du village.
Notre capitaine.
Jeune dites-vous?
Il a une quinzaine d'années de navigation derrière lui.
Ils sont plusieurs à se relayer car le bateau navigue jour et nuit et il faut éviter les multiples troncs d'arbre au fil de l'eau.
Quelques vues au coucher de soleil.
Ici un village inondé par la crue du fleuve encore très haut en cette période de l'année.
Le 9 avril, c'est l'anniversaire de Louise que nous fêtons du mieux que nous pouvons sur le bateau et sans gâteau. C'est donc un choeur qui lui a chanté le "Ma chère Louise, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour..."
Après deux journées de navigation dans un confort relatif, nous débarquons le 10 avril aux petites heures du matin à Nauta où nous attendent deux bateaux qui nous conduisent à la réserve Pacaya Samiria, lieu de notre prochain séjour: un autre coin paradisiaque.
Après avoir navigué le long de ses berges,
nous allons vivre en pleine jungle.
nous allons vivre en pleine jungle.
Et l'eau sera brune tout au long de ce voyage dans la brousse à l'exception de la forêt aux miroirs (la selva de los espejos) que nous verrons un peu plus tard.
Ici comme ailleurs, on n'entre pas dans la réserve naturelle sans permis.
Le petit poste de surveillance à l'entrée de la réserve.
Nous sommes toujours sur le Marañon, nous longeons les petits villages des indigènes qui ont une permission de l'État pour habiter aux limites du parc national.
Ils y ont droit de pêche et de chasse de survivance et doivent donner de leur temps périodiquement pour assurer la surveillance du parc et aussi accueillir les touristes.
Quelques photos de notre lodge situé carrément dans la brousse.
Ici, un petit étang refuge de nombreux poissons et grenouilles.
Notre chalet à Louise et à moi.
Pas mal quand même comme campement de brousse!
En fait, notre lodge rustique est très confortable. Les chalets peuvent accueillir six à huit personnes et ils sont construits sur deux étages et dotés d'une salle de bain avec douche. Il faut toutefois tenir compte de l'heure d'extinction des compteurs d'électricité. Nous avons du courant 30 min le matin, et de 18h00 à 22h00. Ici, pas de télé, pas d'ordi, pas de clim ni ventilateur, et ironiquement, la pièce regorge de prises de courant...
L'air est renouvelé par les larges fenêtres sans vitrage mais munies de moustiquaires aux mailles trop grosses pour interdire l'accès aux petits moustiques, ceux qui piquent... Mais les lits sont munis de voilages plus efficaces contre ces petits intrus.
La vue sur l'étang n'est pas mal non plus...
Les habitations, chalets et pièce salle à dîner et salon combinés, sont reliées par de longues passerelles. Et quand on est chanceux, on y rencontre un boa qui se glisse silencieusement le long des poutres...
Louise a eu la peur de sa vie quand elle a ouvert la porte de la salle à manger et que le boa qui nichait paresseusement au-dessus, est tombé devant elle. Comme il a eu sans doute aussi peur qu'elle, il est allé se loger sous la galerie où les "paparazis" se sont empressés de le croquer...
À notre sortie après le souper, il attendait patiemment enroulé autour d'une poutre et jugeant que nous étions beaucoup trop gros pour lui, il nous a laissés le chemin... C'est comme ça, les boas n'attaquent que les animaux qu'ils peuvent avaler...
Rassurée par les informations, j'ai cessé de m'en faire avec les boas. Et il semble qu'il en ait été de même des autres personnes puisque nous nous contentions ensuite de mentionner qu'il y avait un boa sur la galerie sans nous en soucier davantage.
On s'habitue à tout!
Plus que les images, les sons de la jungle sont envoûtants.
Ici s'impose une petite vidéo pour l'ambiance...
Durant la journée, de petites virées dans la jungle à pied ou en bateau nous occasionnent quelques rencontres intéressantes...
Et un paresseux accroché à sa branche. Elle a un petit agrippé à sa fourrure.
Une tarentule rencontrée en forêt.
Mais quelques amis en avaient une comme locataire à tous les jours dans leur chambre...
C'est un anaconda.
N'est-ce pas qu'il est beau! Plus protecteur de son territoire qu'un boa...
Ces grenouilles minuscules sont extrêmement vénéneuses et il faut se laver les mains dès qu'on les touche.
La moindre pénétration du poison dans l'organisme provoquerait la mort dans la demi-heure.
Ces grenouilles secrètent dans leur corps et dans leur salive, un poison mortel dont les indigènes se servent pour empoisonner les pointes des épines utilisées dans leur sarbacane (instrument de tir actionné par le souffle de la bouche).
Voici l'arbre qui produit les épines
servant de flèches aux sarbacanes.
Les lianes sont robustes et quand elles n'enserrent pas les arbres jusqu'à les étouffer, elles sont pratiques comme balançoires...
Ces nids d'oiseaux sont magnifiques.
Et ce sont les mâles qui se chargent de la construction.
La gente ailée est aussi très présente mais contrairement à ce qu'on peut croire, ce n'est pas en longeant l'orée du bois que nous pouvons les voir facilement mais en s'enfonçant dans la forêt, ce qui n'est pas toujours possible. Aux heures chaudes du jour, les animaux et les oiseaux préfèrent la moiteur de la forêt ombragée. Il faut donc les observer à la tombée du jour ou encore tôt le matin. .
D'énormes termitières, celle-ci a la taille d'un ballon d'exercice. Elles servent de couvoirs à des variétés d'oiseaux qui y couvent leurs oeufs.
Ici, des lianes porteuses d'eau. On ne peut pas mourir de faim ni de soif dans la jungle, tout y est: plantes comestibles et médicamenteuses, eau pure dans ces lianes qui une fois coupées aux deux extrémités laissent couler une eau pure.
Nous y avons tous et toutes goûté.
Et oui!
Le preuve!
Denis, habile pêcheur en a pris trois.
Et le chef du lodge a fait rôtir notre pêche qui fut interrompue par une nuée de moustiques.
Sept piranhas en tout.
C'est bon mais il n'y a pas beaucoup de chair autour de son arête robuste.
Un mythe à déconstruire: les piranhas ne mangent pas les humains comme en font mention les films fantastiques, ils sont attirés par le sang et la baignade était inoffensive, à la condition de ne pas saigner...
Le coucher de soleil est toujours un moment magique.
Une autre balade sur le fleuve nous conduit dans un village.
Ici, out les ceintures de sauvetage!
10 de enero (10 janvier) c'est le nom du village. Plusieurs villages portent le nom de la date de leur de fondation. On ne se complique pas la vie.
Jour de lavage.
Le cimetière du village
Une ONG japonaise a construit cette rue en béton, une sorte de trottoir large qui relie toutes les maisons du village, empêchant les villageois de patauger dans la boue.
Le village est presque totalement autonome. Il importe la gazoline, les allumettes, le sel et le savon.
Pour le reste, il se suffit à lui-même. Pêche et chasse de survivance sont permises, culture et élevage de poules font le reste.
Est-ces une bécosse?
Non, c'est une cellule de dégrisement quand la chicha a été trop invitante et que ses abus conduisent à des problèmes.
Il y a deux portes, une section pour hommes et une section pour femmes. Au matin, la personne dégrisée est remise à sa communauté. À noter qu'il n'y a pas de police dans ces villages. Elle s'autodiscipline.
Nous avons été accueillis avec de larges sourires autant par les femmes du village et que par les enfants.
Les hommes étaient au travail ailleurs.
Un regard espiègle.
Ces enfants sont vraiment mignons.
Notre guide improvise pour les enfants.
Quelques enfants s'initient à la photographie.
Le bar du village
Il y a une école qui vit au gré des visites aléatoires de l'instituteur.
Aujourd'hui, la classe est vide.
Quelques enfants nous accompagnent à l'embarcadère pour notre départ.
Garderont-ils autant de beaux souvenirs de cette journée que nous?
Ce village est celui de la plupart des travailleurs et travailleuses du lodge où nous habitons.
Notre guide quant à lui, habite Iquitos et il fait des séjours au Lodge selon l'affluence.
Il s'est dit très impressionné de voir un groupe de personnes "âgées" voyager sur le bateau (deux journées quand même!) D'ordinaire, il accueille de jeunes universitaires qui voyagent sur le fleuve et les autres groupes prennent l'avion jusqu'à Iquitos et ensuite le bus jusqu'à Nauta.
Une bonne note pour notre groupe de sexagénaires et plus... qu'il a trouvés dans une excellente forme.
Cet arbre, ne me demandez pas le nom, est spectaculaire avec ses racines à fleur de terre.
Le dernier soir a donné lieu à un mariage symbolique où des adolescents du village de San George sont venus nous faire la danse de l'anaconda (c'est un faux fort heureusement!)
C'est quand même impressionnant, heureusement que celui-ci est en guenilles...
Un orchestre local du même village nous a fait danser.
Nous quittons la jungle
Hélas, il fallait bien que cette aventure dans la jungle prenne fin et c'est à regret que je quitte cette contrée qui m'a littéralement envoûtée.
Mais il fallait d'abord aller à la rencontre des trois fleuves qui forment l'Amazone.
Nous sommes ici au confluent des fleuves
Marañon, Ucayali et Amazone.
Au retour, nous rencontrons un hôtel flottant avec les chambres à 3 000$ avec vue panoramique, un vrai service VIP...
L'intérieur est sans doute plus attrayant que l'extérieur...
Et sur notre route, un bateau s'est renversé.
Fait inusité sur ce fleuve au courant rapide mais non agité...
Des rivaux?
Il paraît que la concurrence est forte sur le fleuve.
Arrivés à Nauta, lieu de départ de notre aventure dans la jungle amazonienne, nous avons pris un autobus en direction d'Iquitos avec quelques arrêts sur la route.
Visite d'un étang où pataugent des paiches. ce sont les plus gros poissons d'eau douce.
L'Arapaima gigas est le plus gros poisson d'eau douce d'Amérique du Sud. Avec une taille maximale pouvant atteindre 3 m pour un poids de 250 à 300 kg, il fait également partie des plus gros poissons d'eau douce du monde. Il est notamment connu pour être l'un des rares animaux à opposer une parfaite résistance aux morsures des piranhas grâce à un véritable gilet pare-dents. (Source Wikipedia)
Pas facile de bien le voir car il voyage en eau trouble...
Plus facile de voir les dizaines de tortues dans l'eau ou entassées sur un minuscule îlot.
Ce parc sert à recueillir les lamantins malades. à les traiter et à les retourner dans la nature.
Les lamantins sont très affectueux. Ils aiment jouer.
Arrivée à Iquitos
et à la vie citadine...
Puis transfert à Lima via l'aéroport d'Iquitos.
Lima avec ses églises
Ses taxis
Son trafic
Sa place centrale
Et finalement, notre dernier repas avant de s'embarquer pour le Québec.
Fin de ce voyage qui a totalisé six semaines de travail à San Ramon entrecoupées de visites culturelles et de deux semaines dans la partie nord du Pérou et sa région amazonienne.
Si vous désirez connaître la vie d'une coopérante à San Ramon, je vous invite à regarder les onglets précédents.
Je vous écris depuis le Mexique.
RépondreSupprimerJe commence a le voir, j'ai vu une page, celle de l'arrivée. On parle des chiens nus. Cela me semble
étonnant. C'est la même race et les mêmes caractéristiques de notre "choloxcuintle". exactement.
Qui existait chez les aztèques et que encore nous pouvons connaitre.
J'habite une zone arborée ou viennent les voisins promener leur chiens. Il y a un jeune homme qui promène
quatre exemplaires de cette race. Il dit qu'ils sont délicats de la peu. Il faut les mettre de la crème
C'est vrai, ces chiens ont la peau fragile car ils n'ont pas de poils. Malheureusement, je doute fort qu'ils soient toujours protégés avec de la lotion solaire. Ces chiens servaient de bouillotte pour soulager les douleurs arthritiques en raison de la température de leur corps d'un degré plus élevé que leurs congénères.
RépondreSupprimerOscar! Je suis allée à San Ramón avec un groupe cet été. Nous avons agrandi l'école de la Playa Hermosa et aussi la garderie qui se trouve non loin de l'auberge Casira :) C'était une très belle expérience et j'ai bien aimé pouvoir lire vos articles.
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